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Béton dégradé : comment identifier et corriger les dommages

Quels sont les symptômes d'un béton dégradé ?

Le béton, bien que reconnu pour sa robustesse et sa durabilité, peut subir des dégradations au fil du temps. Il est essentiel de détecter rapidement ces signes de faiblesse afin d’éviter des problèmes structurels majeurs.

Epaufrure sur une rampe en béton

Quelles sont les causes courantes de la dégradation ?

Il est essentiel de distinguer les fissures structurelles des fissures non structurelles afin d’adopter les solutions de réparation les plus adaptées.

Fissures et épaufrures

Les fissures et épaufrures sont des signes précoces de dégradation du béton. Les fissures peuvent se présenter sous différentes formes : capillaires, structurelles, dues à la rétraction du ciment ou aux sollicitations en flexion et en traction. Leur présence peut compromettre l’étanchéité et la résistance mécanique du béton. Les épaufrures, quant à elles, se manifestent par des éclats ou des détachements de matière, souvent causés par des chocs, le gel-dégel ou la corrosion des armatures. Elles peuvent fragiliser l’ouvrage et exposer les armatures à des agressions extérieures, accélérant ainsi leur dégradation.

Fissures et épaufrures sur ouvrage béton

Carbonatation et corrosion des armatures

La carbonatation du béton est un processus chimique qui réduit l’alcalinité du ciment, favorisant ainsi la corrosion des armatures. Lorsque l’enrobage du béton est insuffisant ou que sa porosité est trop importante, l’humidité pénètre, les aciers se corrodent, entraînant un gonflement qui provoque l’éclatement du parement.

Corrosion sur ouvrage en béton

Efflorescences et taches

L’apparition de dépôts blanchâtres (efflorescences) ou de taches brunâtres indique une migration de sels minéraux ou une infiltration d’eau. Ces phénomènes sont souvent liés à un défaut d’étanchéité et peuvent précéder une dégradation plus importante.

Tache brune ouvrage béton

Quelles sont les causes courantes de la dégradation ?

L’exposition aux cycles gel-dégel, aux variations thermiques, à l’humidité et aux agressions chimiques peut fragiliser les structures en béton. Les granulats et le liant (ciment et eau) subissent alors des altérations progressives.

Vieillissement naturel et conditions environnementales

Un mauvais dimensionnement des structures en béton armé ou précontraint peut entraîner des efforts excessifs en compression ou en traction. Un ferraillage inadapté ou un enrobage insuffisant des armatures favorisent leur corrosion prématurée.

Mauvaise conception et erreurs de dimensionnement

La qualité du béton dépend de nombreux facteurs : choix des ciments, proportions des granulats, rapport eau/ciment, procédés de coulage et de compactage, durée de cure. Un mauvais contrôle de ces paramètres peut affecter la résistance à la compression et la durabilité des ouvrages en béton

Problèmes liés aux matériaux et à l'exécution

Méthodes de réparation et renforcement

ITS injection coulis de ciment

Pour traiter les fissures et restaurer la résistance mécanique, des injections de résines époxy ou polyuréthane sont réalisées. Les mortiers de réparation à base de ciments spécifiques permettent de recréer un enrobage protecteur autour des armatures.

Injection de résines et
mortiers de réparation

ITS renforcement carbone

Lorsqu’un ouvrage en béton armé ou précontraint présente des défaillances critiques, des solutions de renforcement sont mises en place : ajout de platines métalliques, mise en œuvre de treillis composites en fibres de carbone ou de verre, application de béton projeté pour augmenter l’épaisseur et la résistance à la compression ou encore la précontrainte additionnelle.

Renforcement structurel

ITS protection cathodique

Les méthodes de protection cathodique, de courant imposé ou d’extraction des chlorures permettent de limiter la corrosion des armatures métalliques. Elles sont particulièrement employées sur les ouvrages d’art soumis à des environnements agressifs.

Techniques
électrochimiques

Prévenir la dégradation : contrôles réguliers et entretiens

La surveillance régulière des ouvrages en béton permet d’anticiper les dégradations. L’utilisation de méthodes non destructives (mesure de la résistance à la compression, imagerie radar des armatures, mesures électrochimiques) aide à détecter les signes précoces de corrosion ou de fissuration.

Inspections périodiques et maintenance préventive

L’application de revêtement hydrofuge, d’imperméabilisants ou de systèmes de cuvelage est essentielle pour les structures exposées à l’eau. Une bonne protection augmente la durée de vie des bétons et limite les infiltrations nocives.

Traitements protecteurs et solutions d'étanchéité

L’utilisation de matériaux conformes aux exigences de la norme NF, un coffrage et un coulage rigoureux, ainsi qu’un ferraillage, respectant des DTU et dispositions des Eurocodes garantissent la qualité et la durabilité des ouvrages en béton armé ou préfabriqués.

Respect des normes et bonnes pratiques

Le béton est un matériau durable, mais il n’est pas éternel. Identifier les signes de dégradation, comprendre leurs causes et mettre en place des solutions de réparation et de prévention sont essentiels pour assurer la longévité des ouvrages en génie civil. Un suivi rigoureux et l’application de bonnes pratiques dans les travaux spéciaux permettent d’éviter des coûts de réhabilitation importants et de garantir la sécurité des infrastructures.

Les pathologies doivent faire l’objet d’un diagnostic par un bureau d’étude spécialisé.