Lors d’un incendie, le béton est soumis à des températures extrêmement élevées, ce qui peut altérer ses propriétés mécaniques et chimiques. À partir de 300 à 400°C, la résistance en compression du béton commence à diminuer. Au-delà de 500°C, la structure cristalline se dégrade, entraînant une perte d’adhérence avec les armatures en acier.
Les armatures elles-mêmes sont sensibles à la chaleur : elles peuvent subir un fluage, une perte de rigidité et un allongement sous contrainte. Une analyse post-incendie doit ainsi intégrer une évaluation des modifications structurales du matériau et de l’intégrité des aciers pour prévenir tout risque de défaillance ultérieure.
L’expertise post-incendie repose sur plusieurs étapes clés visant à déterminer l’ampleur des dégradations et la faisabilité d’une réhabilitation. Voici les principales méthodes employées :
Chaque intervention doit être validée par une étude préalable afin d’assurer la compatibilité des matériaux et la durabilité des réparations effectuées.
Après un incendie, la remise en conformité de l’ouvrage passe par l’application des normes de sécurité en vigueur. Cela inclut :
Adaptation des conceptions aux normes Eurocodes et DTU pour renforcer la résistance au feu et aux chocs thermiques.
Incorporation d’additifs réduisant le risque d’explosion thermique sous l’effet d’un nouvel incendie.
Mise en place de revêtement intumescents, dispositifs de compartimentage et systèmes d’extinction automatique.
Implantation de systèmes d’assainissement et de drainage pour prévenir la corrosion des armatures.
Inspections régulières et utilisation de capteurs pour détecter toute anomalie précoce et intervenir avant l’apparition de nouveaux dommages.